Tout est à repenser

Author: 
Patrice Faubert
Locality: 

Au fond , on sent aujourd'hui , à la vue du travail - on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir , qu ' un tel travail constitue la meilleure des polices , qu ' il tient chacun en bride et s ' entend à entraver puissamment le développement de la raison , des désirs , du goût de l ' indépendance . Ainsi une société où l ' on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l ' on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême . Le travail est une police sociale . "

( Friedrich Nietzsche - 1844-1900 )

Un bourgeois/une bourgeoise , est-ce un habit particulier ?
Un bourgeois/une bourgeoise , est-ce une profession particulière ?
Un /une prolétaire est-ce un habit particulier ?
Un métier particulier ?
Est-ce avant tout dans la tête ?
Une conception de la vie ?
Si vous considérez que les hiérarchies sont nécessaires , vous êtes un bourgeois ou une bourgeoise . Si vous considérez les inégalités comme " naturelles " , vous êtes un bourgeois ou une bourgeoise . Si vous considérez les compétitions comme inévitables , vous êtes un bourgeois ou une bourgeoise .

Si vous estimez " logique " qu ' il y ait des riches et des pauvres , vous êtes un bourgeois ou une bourgeoise .
Si vous pensez qu ' il faudra toujours des chefs et cheffesses , vous êtes un bourgeois ou une bourgeoise .
Si vous pensez que tout est à revoir , que tout est à reconstruire , que tout est à repenser , et que vous ne reconnaissez aucune autorité d ' où qu ' elle vienne , même " anarchiste " , vous êtes un ou une prolétaire , et vous considérez que vous n ' avez rien à perdre dans la société spectaculaire marchande techno-industrielle , mais au contraire tout à gagner à sa disparition .Et peu nous chaut des costumes et panoplies , car il est si facile de se déguiser . Comme les bourgeoises des beaux quartiers de Paris ( ce qu ' il en reste ) , qui achètent et mettent des jeans troués ou rapiécés à la façon mode . J ' en ai porté , jadis , mais c ' était là , l ' usure de la pauvreté ,et si l ' on m ' avait dit que cela se vendrait un jour ... donc , ce n ' est pas l ' habit qui fait le bourgeois ou le prolétaire . Pas forcément du moins ...

" Les individus sont tels qu ' ils manifestent leur vie . Ce qu ' ils sont coïncide donc avec leur production , aussi bien par ce qu ' ils produisent que par la manière dont ils le produisent . "

Marx ( 1818-1883 ) Engels ( 1820-1895 ) " L ' Idéologie allemande ( 1846 ) "

Cela dit , un/une prolétaire restera un/une prolétaire même déguisé /habillé en " bourgeois/bourgeoise " , et un bourgeois ou une bourgeoise , restera un bourgeois ou une bourgeoise , même déguisé /déguisée , habillé/habillée en " prolétaire " .
Et les pirates aiment parfois se déguiser , pour mieux surprendre l ' ennemi . J ' ai moi-même piraté deux livres de feu Guy Ernest Debord ( 1931-1994 ) , " Commentaires sur la société du spectacle " et le " Panégyrique " avec l ' accord de sa veuve Alice Becker-ho Debord , en 1994 , pour en faire deux films expérimentaux en vhs , et qui furent mis en vente à la librairie " Parallèles " principalement , et aussi à la librairie du " Monde libertaire " à Paris .
Le /la pirate des années 2000 et avant , est un adepte du détournement de la cargaison théorique , un luron /une luronne de l ' épave critique , un chercheur /une chercheuse de la théorie critique qui est critique de la théorie .

Le/la pirate s ' habille avec les vêtements qu ' on lui donne ou avec les vêtements qu ' il/elle vole . Mais , il est évident qu ' à force de théoriser , l ' on ne fait plus rien , sinon à brasser du vent . De même qu ' à force de critiquer tout ce qu ' y se fait , l ' on ne fait soi-même plus rien ou presque . C ' est une position contemplative , purement spéculative , qui peut devenir dans sa propre contemplation , du dédain , du supériorisme élitiste , qui devenant idéologie contre l ' idéologie , devient réactionnaire dans son positionnement d ' avant-garde anti - avant - garde . N ' oublions pas que c ' est d ' être stationnaire , que trop philosopher .Je me souviens des années 70 où je taguais des CGT=SS sur les murs de Paris et sa région , et aussi des CRS=SS . C ' était une époque où les staliniens et fascistes nous pourchassaient dans les ruelles , rien qu ' à nos têtes .Un paradoxe , car j ' ai été brièvement à une CGT anarchosyndicaliste , et ce pendant quelques semaines , début 70 , contre la CGT stalinienne , en quelque sorte . Peu importe le nom d ' un syndicat , seulement importe ce qu ' on y fait ou n ' y fait pas , surtout !

" Quelque plein que le monde soit de fous et de sots , il n ' y a personne qui le croie être , ni même qui s ' en soupçonne . "

( Baltasar Gracian - 1601-1658 )

A une fête du journal " L ' humanité " , au début des années 1970 , des gros bras de la CGT/PCF avaient pris en chasse des fumeurs de haschich , pour les embarquer en fourgonnette , puis les avaient laissé nus dans un lieu désert . Cela fit scandale , car le journal " Libération " s ' en était fait l ' écho , après avoir pris connaissance des témoignages recueillis . Dans les manifestations des années 1970 , les cégétistes staliniens pourchassaient tout ce qui était anarchiste ou féministe ...et oui , il suffit de relire la presse de l ' époque ! est-ce toujours si différent en 2010 . Et si tout a été déjà fait , que peut-il y avoir encore de nouveau ? de la piètre réactualisation , de la mesquine imitation , avec beaucoup de vernis , c ' est tout . Et c ' est bien sûr , valable , pour toute la surface des choses . qui n ' est que les choses de la surface . Et souvenons-nous que pendant la révolution bourgeoise française , certains/certaines réclamaient pas moins de 240.000 têtes ! pas étonnant qu ' un million d ' aristocrates se soient enfuis de France , dès 1989 à la prise de la Bastille . Les " révolutionnaires " de notre pauvre temps sans aucune vie historique sont devenus bien tolérants et bien mous , un pacifisme qui fait bien rire les 64 bourgeoisies . Offrez leur des fleurs , pendant que vous y êtes !

Nous savons bien qu ' il y a dans les manifestations libertaires , des fils/filles de bonne famille , qui sont " anarchistes " à vingt ans , et conservateurs à trente ans . Nous ne leur en voulons pas d ' être des fils/filles de bonne famille , nous leur en " voulons " de trahir et de changer de camp , une fois leurs études terminées . Bref ... la culture est de plus en plus , une culture de télévision , et une culture de cinéma . Une " culture " où tout est mâché , pour que la digestion en soit plus facile . Une culture obtenue sans effort aucun , de compréhension , comme l ' exige , par exemple , la culture du livre . Chaque page d ' un livre didactique obligeant à l ' effort de l ' attention et de la compréhension . L ' on est acteur /actrice dans la lecture , et spectateur /spectatrice dans la culture de télévision ou de cinéma .

De nos jours , l ' homme et la femme , l ' enfant , de la rue , qui regardent des documentaires sur certaines chaines de télévision , en savent plus que le plus grand des érudits et savants d ' il y a quelques décennies . Faut - il s ' en réjouir ou s ' en désespérer ? cela n ' a pas l ' air de rendre plus intelligent , en tous les cas ... et puis un certain Joseph Goebbels ( 1897-1945 ) était docteur en philologie allemande , et non en philosophie bien sûr , comme je l ' ai moi-même cru et colporté un certain temps , par ignorance . Car nous sommes avant tout des ignorants/ignorantes , même si nous nous imaginons " savoir " des choses ...

" Qu ' est-ce que le crime ? un attentat contre la vie humaine perpétré dans certaines conditions . Cela veut dire , que parfois , la suppression des vies humaines est récompensée de façon honorifique . Tandis que dans d ' autres cas on voue l ' individu à l ' exécration universelle . "

Raymond Callemin dit Raymond la science ( 1890-1913 ) compagnon de Jules Joseph Bonnot ( 1876-1912 )

C ' est quoi l ' intelligence ?
C ' est quoi la culture ?
La culture bourgeoise , la culture prolétarienne ?
L ' intelligence bourgeoise , l ' intelligence prolétarienne ?
Encore une fois , nous avons , nous les animaux humains , beaucoup de culture technique , et peu ou pas du tout , d ' intelligence relationnelle .
La querelle qui opposa Karl Marx ( 1818-1883 ) à Mikhaïl Bakounine ( 1814-1876 ) , sur le lumpenprolétariat , le prolétariat en haillons( dixit Marx ) , ou sous - prolétariat , se réactualise de nos jours , avec le sous - prolétariat des cités . Pour d ' aucuns/d ' aucunes , c ' est la racaille , et bien , j ' en suis ! faut-il ne rien avoir à perdre pour vouloir faire une révolution ? mais hélas aussi , les gens qui n ' ont rien , veulent tout ce qu ' ils/elles n ' ont pas , le plus souvent . C ' est le réflexe marchand . Donc , qui n ' a rien , peut aussi devenir mercenaire du capital , au plus offrant , pour avoir un peu plus .Et qui n ' a vraiment rien à perdre ? le peu que l ' on a , l ' on s ' y accroche avec l ' énergie du désespoir qui est le désespoir de l ' énergie . Un salaire , un emploi , une femme , un homme , une maison même petite , des livres , une région , la famille , des biens matériels , les enfants et toutes les possessions qui nous possèdent .

" Le patriotisme n ' est pas seulement le dernier refuge des coquins , c ' est aussi le premier piédestal des naïfs et le reposoir favori des imbéciles . "

Georges Darien ( 1862-1921 )

Donc , tant Marx que Bakounine avaient vu juste , tous les deux , sur le sous - prolétariat, simplement ce sont les circonstances situationnelles qui donneront raison à l ' un ou à l ' autre . Les deux propositions étant vraies . Les dépossédés/dépossédées de tout , pouvant aussi bien se situer à l ' extrême gauche qu ' à l ' extrême droite du capital .
Mais qui voudrait d ' une révolution pour avoir moins d ' avantages après ?
Mais qui voudrait d ' une révolution pour continuer à se faire la gueule après ?
Mais qui voudrait d ' une révolution qui deviendrait vite contre - révolution , si les gens qui ont fait la " révolution " n ' ont pas eux-mêmes changés ?
Mais qui voudrait d ' une révolution où l ' on emploierait toujours les mêmes mots , où l ' on croirait toujours à cette idiotie qu ' est l ' astrologie , où l ' on continuerait à jouer à des jeux d ' argent comme le loto , le tiercé , et autres jeux qui sont des produits de la misère . Une religion en soi .

" Toutefois , Bakounine ne se rendit pas en Espagne . Il y envoya Guiseppe Fanelli , un allianciste italien qui jeta dans la péninsule ibérique les bases de l ' Internationale . En février 1869 , il créait une section à Madrid avec le graveur Morago , le typographe Lorenzo . En mai , il en fondait une autre à Barcelone avec les cousins Pellicer . Ainsi l ' anarchie prenait racine sur une terre où elle devait prospérer plus qu ' en nul autre pays . "

Guy Lemonnier alias Claude Harmel , nazi français pendant la guerre de 1940 , mais nonobstant un bon historien . ( Histoire de l ' anarchie , des origines à 1880 - Editions Champ Libre , 1984 )

Une révolution ne doit jamais s ' arrêter , sous prétexte de finir comme la révolution bourgeoise en France , il ne faut aucune halte , sinon elle dépérit très rapidement , et la révolution redevient une nouvelle classe oppressive et dictatoriale . Ce qui est toujours advenu jusqu ' à présent . En France , ce sont toujours , et depuis 1789 , les fractions de la bourgeoisie victorieuse qui s ' affrontent , en quatre segments , à savoir , une extrême gauche , une gauche , une droite , une extrême droite . Quatre segmentations parfaitement intégrées au capital . Et ces segments sont présents ( mais bien scotomisés ) , même dans le mouvement anarchiste organisé .
Tout devra se faire anonymement , tant dans les arts , que dans les sciences , chacun/chacune n ' étant que tous/toutes les autres . Jusqu ' à la disparition des arts et des sciences qui ne seront plus d ' aucune utilité à une humanité débarrassée de toute inhumanité , justement !

Tout autre sera soi , soi sera tout autre . L ' on ne travaillera plus , l ' on s ' amusera aux diverses taches indispensables à la vie de la cité ou des cités . L ' on pourra changer à tout moment d ' activité , de métier , de lieu , de vie , selon son bon vouloir .
Car en vérité , je vous le dis ( comme Jésus Christ , qui n ' a lui , jamais existé ) , il n ' y a présentement aucune vie sur la planète Terre . Certes , il y a de la vie chimique , biologique , bactérienne , virale , mais l ' on y cherche toujours , en vain , une parcelle de conscience .

Patrice Faubert ( 2010 ) pouète , peuète , puète , paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )

At bottom, one feels today, at the sight of work - one always aims under this name at hard work from morning to night - that such work constitutes the best of police, that it keeps everyone in check and understands how to powerfully hinder the development of reason, desires, the taste for independence. Thus a society where one works hard permanently will have more security: and security is worshipped today as the supreme divinity. Work is a social police. "

( Friedrich Nietzsche - 1844-1900 )

A bourgeois, is it a particular outfit?
A bourgeois, is it a particular profession?
A proletarian, is it a particular outfit?
A particular job?
Is it above all in the head?
A conception of life?
If you consider that hierarchies are necessary, you are a bourgeois. If you consider inequalities as "natural", you are a bourgeois. If you consider competitions as inevitable, you are a bourgeois.

If you consider it "logical" that there are rich and poor, you are a bourgeois.
If you think that there will always be a need for leaders, you are a bourgeois.
If you think that everything is to review, that everything needs to be rebuilt, that everything needs to be rethought, and that you do not recognize any authority from wherever it comes, even "anarchist", you are a proletarian, and you consider that you have nothing to lose in the techno-industrial commercial spectacular society, but on the contrary everything to gain from its disappearance. And we don't care about costumes and outfits, because it is so easy to disguise oneself. Like the bourgeois women of the nice neighborhoods of Paris (what is left of them), who buy and wear jeans with holes or patched up in the fashion way. I used to wear them, but that was the wear and tear of poverty, and if someone had told me that they would sell one day ... so, it is not the clothes that make the bourgeois or the proletarian. Not necessarily at least ...

"Individuals are such as they manifest their life. What they are therefore coincides with their production, as much by what they produce as by the way in which they produce it."

Marx (1818-1883) Engels (1820-1895) "The German Ideology (1846)"

That said, a proletarian will remain a proletarian even disguised/dressed as a "bourgeois", and a bourgeois or a bourgeois woman, will remain a bourgeois or a bourgeois woman, even disguised/disguised, dressed/dressed as a "proletarian".
And pirates sometimes like to disguise themselves, to better surprise the enemy. I myself pirated two books by the late Guy Ernest Debord (1931-1994), "Comments on the Society of the Spectacle" and the "Panegyric" with the agreement of his widow Alice Becker-ho Debord, in 1994, to make two experimental films on VHS, and which were put on sale at the bookstore "Parallèles" mainly, and also at the bookstore of the "Monde libertaire" in Paris.
The pirate of the 2000s and before, is an adept of the diversion of theoretical cargo, a rogue of the critical wreck, a researcher of critical theory who is critical of theory.

The pirate dresses in the clothes that are given to him or with the clothes that he/she steals. But it is obvious that by dint of theorizing, we no longer do anything, except to stir up hot air. In the same way that by dint of criticizing everything that is done, we ourselves no longer do anything or almost nothing. It is a contemplative position, purely speculative, which can become in its own contemplation, disdain, elitist superiorism, which becoming ideology against ideology, becomes reactionary in its positioning of anti-avant-garde avant-garde. Let us not forget that it is to be stationary, to philosophize too much. I remember the 70s when I tagged CGT=SS on the walls of Paris and its region, and also CRS=SS. It was a time when Stalinists and fascists were chasing us in the alleys, just for our heads. A paradox, because I was briefly in an anarcho-syndicalist CGT, and this for a few weeks, at the beginning of the 70s, against the Stalinist CGT, in a way. The name of a union doesn't matter, only what is done or not done there matters, especially!

"However full the world may be of fools and fools, there is no one who believes it to be, or even suspects it."

(Baltasar Gracian - 1601-1658)

At a party for the newspaper "L'Humanité" in the early 1970s, CGT/PCF thugs chased down hashish smokers, took them away in a van, then left them naked in a deserted place. This caused a scandal, because the newspaper "Libération" echoed it, after reading the testimonies collected. During the demonstrations of the 1970s, Stalinist CGT members hunted down anything that was anarchist or feminist... and yes, you only have to reread the press of the time! Is it still so different in 2010? And if everything has already been done, what could possibly be new? A poor update, a petty imitation, with a lot of polish, that's all. And this is of course valid for the entire surface of things. which is only the things of the surface. And let us remember that during the French bourgeois revolution, some people demanded no less than 240,000 heads! No wonder a million aristocrats fled France, as early as 1989 at the storming of the Bastille. The "revolutionaries" of our poor time without any historical life have become very tolerant and very soft, a pacifism that makes the 64 bourgeoisies laugh. Offer them flowers, while you are at it!

We know very well that in the libertarian demonstrations, there are sons/daughters of good families, who are "anarchists" at twenty years old, and conservatives at thirty years old. We do not blame them for being sons/daughters of good families, we "blame" them for betraying and changing sides, once their studies are finished. In short ... culture is more and more, a culture of television, and a culture of cinema. A "culture" where everything is chewed, so that digestion is easier. A culture obtained without any effort, of understanding, as required, for example, by the culture of the book. Each page of an educational book requires the effort of attention and understanding. One is an actor/actress in reading, and a spectator/spectress in the culture of television or cinema.

Nowadays, the man and woman, the child, of the street, who watch documentaries on certain television channels, know more than the greatest scholars and scientists of a few decades ago. Should we be happy about this or should we despair? It doesn't seem to make us more intelligent, in any case... and then a certain Joseph Goebbels (1897-1945) was a doctor in German philology, and not in philosophy of course, as I myself believed and peddled for a while, through ignorance. Because we are above all ignorant, even if we imagine we "know" things...

"What is crime? An attack against human life perpetrated under certain conditions. This means that sometimes, the suppression of human lives is rewarded in an honorary manner. While in other cases the individual is devoted to universal execration."

Raymond Callemin known as Raymond la science (1890-1913) companion of Jules Joseph Bonnot (1876-1912)

What is intelligence?
What is culture?
Bourgeois culture, proletarian culture?
Bourgeois intelligence, proletarian intelligence?
Once again, we human animals have a lot of technical culture, and little or no relational intelligence.
The quarrel that opposed Karl Marx (1818-1883) to Mikhail Bakunin (1814-1876), on the lumpenproletariat, the proletariat in rags (according to Marx), or sub-proletariat, is being revived today, with the sub-proletariat of the cities. For some, it is the scum, and well, I am one of them! Do you have to have nothing to lose to want to make a revolution? But unfortunately, people who have nothing want everything they don't have, most often. It's the merchant reflex. So, who has nothing can also become a mercenary of capital, to the highest bidder, to have a little more. And who really has nothing to lose? The little we have, we cling to it with the energy of despair which is the despair of energy. A salary, a job, a woman, a man, a house even a small one, books, a region, family, material goods, children and all the possessions that possess us. "Patriotism is not only the last refuge of the rogues, it is also the first pedestal of the naive and the favorite resting place of the imbeciles."

Georges Darien (1862-1921)

So, both Marx and Bakunin were right, both, about the sub-proletariat, it is simply the situational circumstances that will prove one or the other right. Both propositions being true. The dispossessed/dispossessed of everything, can be located just as well on the extreme left as on the extreme right of capital.
But who would want a revolution to have fewer advantages afterwards?
But who would want a revolution to continue to make a face afterwards?
But who would want a revolution that would quickly become a counter-revolution, if the people who made the "revolution" have not changed themselves?
But who would want a revolution where the same words would always be used, where people would always believe in this idiocy that is astrology, where people would continue to play games of chance like the lottery, the tiercé, and other games that are products of poverty. A religion in itself.

"However, Bakunin did not go to Spain. He sent there Guiseppe Fanelli, an Italian allianceist who laid the foundations of the International in the Iberian Peninsula. In February 1869, he created a section in Madrid with the engraver Morago and the typographer Lorenzo. In May, he founded another in Barcelona with the Pellicer cousins. Thus anarchy took root in a land where it was to prosper more than in any other country."

Guy Lemonnier alias Claude Harmel, French Nazi during the war of 1940, but nevertheless a good historian. (History of anarchy, from the origins to 1880 - Editions Champ Libre, 1984)

A revolution must never stop, under the pretext of ending like the bourgeois revolution in France, there must be no halt, otherwise it withers away very quickly, and the revolution becomes a new oppressive and dictatorial class. Which has always happened until now. In France, it is always, and since 1789, the fractions of the victorious bourgeoisie that confront each other, in four segments, namely, an extreme left, a left, a right, an extreme right. Four segmentations perfectly integrated into capital. And these segments are present (but well scotomized), even in the organized anarchist movement.
Everything will have to be done anonymously, both in the arts and in the sciences, each person being only all the others. Until the disappearance of the arts and sciences which will no longer be of any use to a humanity freed from all inhumanity, precisely!

Everyone else will be oneself, oneself will be completely other. One will no longer work, one will amuse oneself with the various tasks essential to the life of the city or cities. One will be able to change activity, profession, place, life at any time, according to one's good will.
For truly, I tell you (like Jesus Christ, who never existed), there is currently no life on planet Earth. Certainly, there is chemical, biological, bacterial, viral life, but we always look in vain for a particle of consciousness.

Patrice Faubert (2010) poet, peuète, puète, paraphysicist (http://patrice.faubert.over-blog.com/)

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