Paraphysique de l'argent
Avec la paraffine qui conserve tout
1908 serait la date de l'origine du SIDA
Bien avant 1950/1960/1982, voilà
Car du colonialisme c'est la roue
Français, Belge, et c'est Kinshasa
Pour une pandémie mondiale sur les bras
De l'animal à l'homme, cette zoonose
Aucune préférence sexuelle, le virus ose
Et toutes les infections opportunistes
De ce virus si colonialiste
D'abord la maladie du sommeil
Et la syphilis qui toujours veille
C'est encore de l'histoire coloniale
Cameroun, Congo, l'on y déposait ses malles
Et puis plus tard, au total
40 millions de mortes et de morts
Et des millions d'infectés, comme un sort
La pauvreté toujours en premier
Pour la richesse, des cobayes à utiliser
D'autres pandémies sont à venir
Du capital c'est le seul avenir
Les pauvres payent plus
Les riches payent moins
Cela coûte cher d'être pauvre
Le pas cher coûte plus
Les riches payent moins
Le cher coûte moins
Pour toutes choses
En toutes choses
Pandémie de l'argent
L'argent de la pandémie
Aux pauvres
On jette des cailloux
Par la misère, on les tue
Aux riches
On lèche le cul
On se jette à leurs cous
Le communisme pour les riches
Le capitalisme pour les pauvres
Même les tatouages à la mode
De nouveaux rites, anciens, nouveaux codes
Mais tout est départi de son contexte
Le capital en fait un autre texte
Car après tout, tout s'achète
Pour le commerce, c'est toujours la fête
Ainsi, un français sur dix, serait tatoué
Plus dans la richesse que dans la pauvreté
Cela n'est pas donné, il faut payer !
C'est donc l'argent qui nous danse
L'argent de toutes les confidences
L'argent qui nous met en transe
C'est l'argent qui nous organise
C'est l'argent qui nous divise
Si nous allions en toute nudité
Si c'était toujours l'été
Les hiérarchies ne seraient plus les mêmes
La beauté plastique serait le principal thème
La nudité ne peut rien baratiner
L'argent ne peut rien en dissimuler
Mais l'argent a tout piégé
Et dans tout l'alphabet a su s'infiltrer !
De l'argent
Pour bien manger
De l'argent
Pour bien se vêtir
De l'argent pour bien dormir
De l'argent pour bien copuler
De l'argent
Pour plaire aux dames
De l'argent
Pour acheter de la came
L'argent du pouvoir
Pouvoir de l'argent
Avec l'argent tu es tout
Sans argent tu n'es rien
Ainsi
Les riches avec les riches
Les pauvres avec les pauvres
Les patrons avec les patronnes
Les barons avec les baronnes
Les ouvriers avec les ouvrières
Les caissiers avec les caissières
Selon sa bourse
La vie fait ses courses
Il faut être dans la ligne
Rester à sa place sur le ring
Ainsi
Le militantisme stade suprême de l'aliénation
Ainsi
La religion stade suprême de l'aliénation
Ainsi
L'idéologie stade suprême de l'aliénation
Ainsi
Le couple stade suprême de l'aliénation
Ainsi
La croyance stade suprême de l'aliénation
Ainsi
Avoir des enfants ou des animaux
Stade suprême de l'aliénation
Finalement
Rien et tout est politique
Surtout la vérité qui est toujours politique
La vérité
Dérange toutes les organisations
Tous les partis, toutes les affiliations
Personne n'en veut vraiment, elle est la révolution !
L'argent fait et défait les couples
L'argent est dogmatique, pas souple
Nos amours, c'est l'argent
Nos amitiés, c'est l'argent
Nos vies, c'est l'argent
A 20 ans, à 40 ans, ou comme mézigue, à bientôt 64 ans
Ce que nous mangeons, c'est l'argent
Ce que nous portons, c'est l'argent
Ce que nous pensons, c'est l'argent
Comme tous les bruits artificiels
Presque plus aucun bruit naturel
L'argent du bruit, bruit de l'argent
Tu fais ceci
Cela vaut tant
Tu fais cela
Cela vaut tant
Dis-moi combien d'argent tu as
Je te dirais qui tu rencontreras !
De l'argent
Chaque être humain est l'impétrant
L'argent est notre dieu omnipotent
L'argent notre sang notre omniprésent
Argent de la vie, vie de l'argent
L'argent vit nos vies
L'argent fausse nos envies
Riches ou pauvres
L'argent nous possède
Riches ou pauvres
L'argent nous malmène
Avec l'argent, tu vaux tant
Sans argent, tu ne vaux rien
La société spectaculaire marchande techno-industrielle
Est une centrale d'achats, bien réelle
Pour moi, pour toi, pour ils, pour elles
Tout y a un prix
Pour chaque mâle et chaque femelle
Prix pas affiché, par hypocrisie
Où tout est faussement rebelle !
Si tu gagnes tant par mois
De ton salaire, tu n'as que le choix
Si tu es chômeur, précaire, sans emploi
Tu n'auras que les restes, c'est la loi
Voici de l'écriture automatique
Surannée, mais caustique et forcément cynique
Il y aurait pourtant de quoi se révolter
Toutes les députations, vouloir les annihiler
Toutes les crapules politiciennes, vouloir les cracher
Mais non, et en vérité
Vous rêvez de les remplacer !
Et ce que nous appelons la sécurité
Psychologiquement, matériellement, économiquement
Sexuellement, affectivement, socialement
Est la quintessence de la totale insécurité
Là où il n'y a aucune liberté
Il ne peut y avoir la moindre sécurité
Là où règne la pensée séparée
Il ne peut y avoir la moindre sécurité
Telle est notre société
Telle est notre vérité !
Patrice Faubert ( 2014 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )
With the paraffin that preserves everything
1908 would be the date of the origin of AIDS
Well before 1950/1960/1982, that's it
Because colonialism is the wheel
French, Belgian, and it’s Kinshasa
For a global pandemic on our hands
From animals to humans, this zoonosis
No sexual preference, the virus dares
And all opportunistic infections
Of this colonialist virus
First sleeping sickness
And syphilis which always watches
It's still colonial history
Cameroon, Congo, we left our trunks there
And then later, in total
40 million deaths and deaths
And millions infected, like a spell
Poverty always first
For wealth, guinea pigs to use
More pandemics are coming
Capital is the only future
The poor pay more
The rich pay less
It's expensive to be poor
Cheap costs more
The rich pay less
The expensive costs less
For all things
In all things
Money pandemic
Pandemic money
To the poor
We throw stones
Through poverty, we kill them
To the rich
We lick ass
We throw ourselves at their necks
Communism for the rich
Capitalism for the poor
Even trendy tattoos
New rites, old, new codes
But everything is taken out of context
Capital makes another text
Because after all, everything can be bought
For business, it's always a party
Thus, one in ten French people would be tattooed
More in wealth than in poverty
This is not cheap, you have to pay!
So it's money that dances to us
The money of all secrets
The money that puts us in a trance
It's money that organizes us
It's money that divides us
If we went naked
If it was still summer
The hierarchies would no longer be the same
Plastic beauty would be the main theme
Nudity can't bullshit anything
Money can't hide anything
But money has trapped everything
And the entire alphabet has infiltrated!
Money
To eat well
Money
To dress well
Money to sleep well
Money to copulate well
Money
To please the ladies
Money
To buy cam
The money of power
Power of money
With money you are everything
Without money you are nothing
So
The rich with the rich
The poor with the poor
The bosses with the bosses
Barons with Baronesses
The workers with the workers
Cashiers with cashiers
According to his scholarship
Life goes on its errands
You have to be in line
Stay in your place in the ring
So
Activism supreme stage of alienation
So
Religion supreme stage of alienation
So
Ideology supreme stage of alienation
So
The couple supreme stage of alienation
So
Belief supreme stage of alienation
So
Have children or animals
Supreme stage of alienation
Eventually
Nothing and everything is political
Above all the truth which is always political
The truth
Disturbs all organizations
All parties, all affiliations
Nobody really wants her, she's the revolution!
Money makes and breaks couples
Money is dogmatic, not flexible
Our love is money
Our friendships are money
Our lives are money
At 20, at 40, or like Mézigue, at almost 64
What we eat is money
What we carry is money
What we think is money
Like all artificial noises
Almost no natural noise anymore
Noise money, noise money
You do this
It's worth so much
You do this
It's worth so much
Tell me how much money you have
I'll tell you who you'll meet!
Money
Every human being is the impetrant
Money is our omnipotent god
Money our blood our omnipresent
Life money, money life
Money lives our lives
Money distorts our desires
Rich or poor
Money owns us
Rich or poor
Money hurts us
With money you're worth so much
Without money you are worthless
The spectacular techno-industrial commercial society
Is a purchasing center, very real
For me, for you, for them, for them
Everything has a price
For every male and every female
Price not displayed, out of hypocrisy
Where everything is falsely rebellious!
If you earn so much per month
About your salary, you only have the choice
If you are unemployed, precarious, unemployed
You will only have the leftovers, that's the law
Here is automatic writing
Outdated, but caustic and inevitably cynical
Yet there would be reason to revolt
All the deputations, wanting to annihilate them
All the scoundrel politicians, want to spit them out
But no, and in truth
You dream of replacing them!
And what we call security
Psychologically, materially, economically
Sexually, emotionally, socially
Is the epitome of total insecurity
Where there is no freedom
There can be no security
Where separate thought reigns
There can be no security
This is our society
This is our truth!
Patrice Faubert (2014) puète, peuète, pouète, paraphysicist (http://patrice.faubert.over-blog.com/)
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