Le théorème de Bakounine, Coeurderoy, Hofmann

Author: 
Patrice Faubert
Locality: 

Avec trente grammes
De LSD-25, le diéthylamide de l'acide lysergique, LSD
Qui joue avec des dés
Quand dans le cerveau, c'est l'alarme
L'on peut aisément fabriquer
Trois cent mille doses
D'acide lysergique pour délirer
Car cela génère, dans l'encéphale qui ose
Des stimulations des récepteurs de la sérotonine
Qui hallucinent des images gaies ou moroses
En rapport à son histoire idiosyncrasique
Car la carte d'un cerveau, qui ose
Et donc en plein délire, est toujours identique
C'est toujours le brouillage
C'est parfois l'orage
Entre perception et imagination
C'est la roulette russe chimique
Trop incontrôlable encore, pour être une arme étatique
En découvrant cette bombe atomique encéphalique
A la grande puissance psychique
Feu ( 1906-2008 ) Albert Hofmann
Fit très fort, même sans aucun caméraman
Mais quand le thalamus
Et les lobes frontaux aux idéaux
Sont en hyperventilation, c'est le mauvais voyage
C'est la dissociation du moi, toujours le laid paysage
En effet, si un cerveau reçoit onze millions
D'informations à la seconde
Il ne peut en traiter que deux cent
A la fois, c'est pas le même monde
Certaines drogues activent
Un détecteur de bizarrerie
Pour que les rêves vivent, sans se faire mal
Via le locus coeruleus, noyau du tronc cérébral
C'est l'activation du lobe frontal
La conscience de soi, c'est pas banal
C'est le dérèglement électrique
Qui nous mène à la trique
C'est comme un infini océanique
La peur et l'inquiétude sont inhibées
Les circuits de l'amygdale sont bloqués
D'un monde monstrueux
Tout le monde veut s'évader
Toutes ses panoplies sont à acheter
Tous ses déguisements sont à louer
Le monde, c'est moi, c'est toi, ce sont eux
Et maintenant, un petit jeu
Que l'on peut répéter
Et sans cesse réinventer
Dire à quelqu'un
Et peu importe le moyen
" Il y a plus d'électrons
Dans un cm3 d'air
De notre planète mère
Que d'étoiles dans l'Univers "
Si la personne n'est pas ébahie
Par le vertige, c'est qu'elle est dominante
La personnalité dominante est peu avenante
Et elle sait tout sur tout
Et même ce qu'elle ne sait pas, c'est fou !
Une incapacité à dire
Je ne sais pas, aucune humilité
Une impéritie à lire
Vraiment et à s'émerveiller
La seule différence
Entre une drogue et un poison
Est comme une balance
C'est uniquement le dosage, qui donne le ton
La seule différence
Entre les deux dominances
Une dominance agressive et offensive
C'est le dominant qui veut dominer
Et faire aboutir son projet
Sur le dos des autres
Une dominance défensive
C'est le dominant qui refuse de dominer
Pour faire aboutir un projet
Qui n'est pas aussi celui des autres
Beaucoup de libertaires
Sont des dominants défensifs
Et même aussi des dominants offensifs
Mais tous les autoritaires
Sont des dominants agressifs et offensifs
C'est vrai, pour les pauvres, pour les riches, c'est lourd
Aussi bien, dans la vie de tous les jours
Chez soi, au bureau, en faisant l'amour
Que dans tous les milieux
Professionnels, artistiques, scientifiques, en tous lieux
Et toutes les cohortes
Des dominés, qui peuvent de la sorte
Ne vouloir qu'un peu de tranquillité
Quitte à n'avoir plus aucune liberté
C'est le théorème Bakounine, Coeurderoy, Hofmann
Mikhaïl Bakounine ( 1814 - 1876 )
Ernest Coeurderoy ( 1825 - 1862 )
Albert Hofmann ( 1906 - 2008 )
Car l'anarchie est à la société des veaux
Ce que la chimie du LSD-25 est au cerveau
La prophétie de feu Bakounine
Nous nourrit de ses vitamines
L'équation de feu Coeurderoy
Vive les cosaques et mort aux rois
La formule de feu Hofmann
Pour le dérèglement des sens, devenir superman
La révolte des gueux
Enfin, le chambardement par les miséreux
Pour boxer dans leurs hideuses figures
Toutes les saletés de la société en feu
Et de leurs tristes augures
Enfin pouvoir respirer dans la gratuité
En toutes choses, pour toutes choses
Et plus besoin de dominer
Pour pouvoir en jouir, en profiter
Les êtres humains enfin délivrés
De tous leurs arts aliénés
De toutes leurs humiliations
De toutes leurs persécutions
De toutes leurs autorités
De toutes les compétitions
De toutes les violences
De tous les malheurs
De tous les travaux
Place, place, à l'harmonie
Place, place, à la bonhommie
Car en 2012, comme dans le passé/présent/futur, le monde est une caserne
Régit par des vieilles badernes
Le milieu étudiant
Issu de toutes les bourgeoisies
Le plus souvent
Ne veut aucunement, la révolution
Croyant au libre arbitre, ce sont des pitres !
La jeunesse cancre des bourgeoisies
La révolution est pour eux, l'ennemie
Car, par contre, ils ont compris
Qu'il faut n'avoir rien à perdre
Pour vouloir révolutionner
Qu'il faut n'avoir rien à craindre
Pour pouvoir révolutionner
De perdre sa femme, son mari
Sa famille, ses enfants, sa vie
Son emploi, sa sécurité, et même son oisiveté
Car il faut tout réinventer
Car il faut tout balayer
Comme dans le film " Fight club"
Et qui, bien sûr, ne fut pas un tube
Les nantis, comme les étudiants, ne veulent rien changer
Ce sont des conservateurs à installer
Toujours ils trahissent la révolution
Toujours ils méprisent la révolution
Aussi bien, la révolution psychologique
Que la révolution économique
C'est du vécu, je l'ai expérimenté
Mon laboratoire est partout, il suffit d'observer
Tout ce que je vis, je l'écris
Comme la vieillesse prématurée
De la jeunesse, qui se croit branchée !
En retard d'une révolution
Et en avance d'une contre-révolution
Car elle ne lit aucun livre de subversion
Elle est mystique, bohème, prétentieuse
Souvent, la famille qui les soutient, la rend insoucieuse
Souvent, je me suis trompé
En croyant pouvoir les estimer
Plus tard, le métier les changera
Leur intérêt se transformera
Comme de coutume, l'ancien étudiant trahira !
Mais toute généralisation est une erreur
Alors, attention, car avec un t devant, cela devient TERREUR
Et dans le théorème
De Bakounine, Coeurderoy, Hofmann
Pour la vraie révolution, nous revoilà !

Patrice Faubert ( 2012 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )

With thirty grams
From LSD-25, lysergic acid diethylamide, LSD
Who plays with dice
When in the brain, it's the alarm
It is easy to make
Three hundred thousand doses
Lysergic acid to make you delirious
Because this generates, in the brain that dares
Stimulation of serotonin receptors
Who hallucinate cheerful or gloomy images
In relation to its idiosyncratic history
Because the map of a brain, who dares
And so in full delirium, is always the same
It's always confusing
Sometimes it's a storm
Between perception and imagination
It's chemical Russian roulette
Still too uncontrollable to be a state weapon
By discovering this encephalic atomic bomb
Has great psychic power
Late (1906-2008) Albert Hofmann
Fit very strong, even without any cameraman
But when the thalamus
And the frontal lobes to ideals
Are hyperventilating, it's the wrong trip
It's the dissociation of the self, always the ugly landscape
Indeed, if a brain receives eleven million
Up-to-the-second information
He can only handle two hundred
At the same time, it's not the same world
Some drugs activate
A weirdness detector
So that dreams live, without getting hurt
Via the locus coeruleus, nucleus of the brainstem
This is the activation of the frontal lobe
Self-awareness is not trivial
It's electrical disruption
Who leads us to the cudgel
It's like an oceanic infinity
Fear and worry are inhibited
Amygdala circuits are blocked
Of a monstrous world
Everyone wants to escape
All of its sets are available to buy
All their costumes are for rent
The world is me, it’s you, it’s them
And now, a little game
That we can repeat
And constantly reinvent
Tell someone
And no matter the means
“There are more electrons
In one cm3 of air
From our mother planet
How many stars in the Universe
If the person is not amazed
By vertigo, it is because she is dominant
The dominant personality is unfriendly
And she knows everything about everything
And even what she doesn't know is crazy!
An inability to say
I don't know, no humility
A fool's errand to read
Truly and to marvel
The only difference
Between a drug and a poison
Is like a scale
It is only the dosage that sets the tone
The only difference
Between the two dominances
Aggressive and offensive dominance
It is the dominant who wants to dominate
And bring your project to fruition
On the backs of others
Defensive dominance
It is the dominant who refuses to dominate
To bring a project to fruition
Which is not also that of others
Many libertarians
Are defensive dominants
And even also offensive dominants
But all the authoritarians
Are aggressive and offensive dominants
It's true, for the poor, for the rich, it's heavy
As well, in everyday life
At home, at the office, while making love
That in all walks of life
Professionals, artistic, scientific, everywhere
And all the cohorts
Dominated people, who can in this way
Just want a little peace
Even if it means no longer having any freedom
This is the Bakunin, Coeurderoy, Hofmann theorem
Mikhail Bakunin (1814 - 1876)
Ernest Coeurderoy (1825 - 1862)
Albert Hofmann (1906 - 2008)
For anarchy is in the society of calves
What the chemistry of LSD-25 is to the brain
The prophecy of the late Bakunin
Feeds us with its vitamins
The equation of the late Coeurderoy
Long live the Cossacks and death to the kings
The late Hofmann's formula
For the disruption of the senses, become superman
The revolt of the beggars
Finally, the upheaval by the poor
To box in their hideous faces
All the filth of society on fire
And their sad omens
Finally being able to breathe freely
In all things, for all things
And no more need to dominate
To be able to enjoy it, take advantage of it
Human beings finally delivered
Of all their alienated arts
Of all their humiliations
Of all their persecutions
Of all their authorities
Of all competitions
Of all the violence
Of all the misfortunes
Of all the works
Make way, make way, to harmony
Make way, make way, to good nature
Because in 2012, as in the past/present/future, the world is a barracks
Ruled by old fools
The student environment
Coming from all the bourgeoisie
Most of the time
Does not want anything, the revolution
Believing in free will, they are clowns!
The dunce youth of the bourgeoisie
The revolution is for them, the enemy
Because, on the other hand, they understood
That we must have nothing to lose
To want to revolutionize
That there should be nothing to fear
To be able to revolutionize
To lose his wife, his husband
His family, his children, his life
His job, his security, and even his idleness
Because we have to reinvent everything
Because everything must be swept away
Like in the movie "Fight Club"
And which, of course, was not a hit
The wealthy, like the students, don't want to change anything
These are preservatives to install
They always betray the revolution
They always despise the revolution
Also, the psychological revolution
That the economic revolution
It's real life, I experienced it
My laboratory is everywhere, just observe
Everything I experience, I write it down
Like premature old age
Youth, who think they are connected!
Late for a revolution
And in advance of a counter-revolution
Because she doesn't read any subversion books
She is mystical, bohemian, pretentious
Often, the family that supports them makes them careless
Often I was wrong
By believing that I can estimate them
Later, the job will change them
Their interest will transform
As usual, the former student will betray!
But any generalization is a mistake
So, be careful, because with a t in front, it becomes TERROR
And in the theorem
From Bakunine, Coeurderoy, Hofmann
For the real revolution, here we come again!

Patrice Faubert (2012) puète, peuète, pouète, paraphysicist (http://patrice.faubert.over-blog.com/)

Add new comment

Plain text

  • No HTML tags allowed.
  • Lines and paragraphs break automatically.
To prevent automated spam submissions leave this field empty.
CAPTCHA
This question is for testing whether you are a human visitor and to prevent automated spam submissions.
Image CAPTCHA
Enter the characters shown in the image.