Paraphysique de la manifestation

Author: 
Patrice Faubert
Locality: 

" La liberté consiste à dire aux gens ce qu'ils ne veulent pas entendre."

George Orwell ( 1903-1950 )

Toutes les manifestations
Qui participent de la fausse contestation
De l'extrême gauche à l'extrême droite du capital
Sont les aliments du capital
C'est comme un combustible
Une longue chaîne de fusibles
Les mêmes aspirations à gérer le désastre
Les mêmes prétentions
Pour un même cadastre
Les différentes bourgeoisies
Avancent leurs pions
Et pour éviter le corps à corps
La maîtrise de la dispersion
Comme dans toute manifestation
Stratégie, pour éviter des blessés et des morts
Et en décembre 1944, les CRS sont officialisés
Pour affiner feu les groupes mobiles de réserve, de 1941, à Vichy
Puis déjà en 1947, CRS=SS, est colporté par les grévistes
Car beaucoup d'anciens CRS furent en uniforme allemand
Les malgré nous, chez les nazis
Autrefois, la répression
Se montrait sans pitié, était féroce
De nos jours, il suffit juste de la canaliser !
Car, surtout, tout peut-être télévisé
Plus rien n'est insurrectionnel
De tous bords, tout est aux mains des officiels
Et toujours les maîtres à penser
Les mandarins, de ce qu'il faut répéter
Qui savent si finement tout castrer
Et qui sont infiltrés dans toutes les classes
Qui parlent et écrivent à notre place
Pour que vraiment rien ne change
Pour que la misère reste dans ses langes
Et indéfiniment nous mettre dans la fange !
Les bourgeoisies du gauchisme au fascisme
Sont subtilement très mobiles, comme en finance
Comme en 1921, la gendarmerie de France
De moins en moins immobile, moins rance
Toute la racaille politicienne, de la députation
Et la pire, la plus démente
Celle qui aux inégalités, se dit clémente
Aux arbres, la pendre, sans exception
Ce que dit dame révolution
Qui sait que les faux frères
Sont les pires des réactionnaires
Et partout les langues de bois
Car vous exterminez les gens comme moi !
Les gens doivent s'organiser
Entre eux, sans aucune politique aliénée
Sans parti, sans organisation, sans roi
Sans police, sans armée, sans célébrité
La révolution de l'organisation
Est l'organisation de la révolution
Pour empêcher toute bureaucratisation
La nouvelle vie de la poésie
Est la vie de la nouvelle poésie
C'est à dire, enfin la vie !
Partout sur la planète Terre
Tout s'organise, pour nous taire
Pour qu'on ne puisse rien y faire
Juste passer et regarder en l'air
La soumission aime se soumettre
Elle sait arborer tous les paraître !
Tout étant absolument abominable
Nous sommes contre tout
Est-ce si blâmable?
Surtout, si tout est complètement fou !
Mais les propriétaires du monde
Ont dans ce tout, des sondes
Pour ainsi, ce tout, pouvoir contrôler
Et à le comprendre, nous sommes une minorité
Et même l'anarchie est polluée
Par le gauchiste de pouvoir, infiltré
Il faut être hors-la-loi
A toutes les fois
A toutes les pensées conditionnées
A tout ce qui est organisé
De tout ce qui est dit, se méfier
De tout ce qui s'écrit, se distancier
De tout ce qui se fait, se détacher
Toute manifestation
Est une soupape de sécurité
Qui permet à l'oppression, de souffler, de se stabiliser
Qui permet à la fausse contestation
D'être l'opposition, pour un jour, la tyrannie remplacée !
L'opinion publique est fabriquée
La voix de son maître, à décerveler
Intellectuels de gauche et de droite
Aux paroles hypocrites, aux mains moites
Femmes et hommes députés
Sénatrices et sénateurs, ô clique de malhonnêteté
Qui partout massacre les vies
Et ce, dans tous les pays !
Tant et tant, à travers les temps
De manifestations, et jamais le vrai changement !
Car jamais l'individu
Ne change intérieurement, du déjà vu
Manifester spectaculairement
Pour éviter l'ulcère de l'estomac
Manifester spectaculairement
Pour faire comme papa
C'est comme être
Gendarme comme son père
Dermatologue comme sa mère
C'est comme être
L'inconscience qui fait des gosses
La maltraitance qui fait des rosses
C'est comme vouloir
Cinq coups de fouet
Au lieu de dix coups de fouet
C'est comme pouvoir
Se suicider ou se castrer
L'organisation du monde est haineuse
Toutes ses paroles sont mielleuses
Toute la vie sociale est peureuse !
Chaque être humain
Se croit quelque chose
Et de fait, prend toutes les poses
A quand, un mouvement du rien ?
Pour ne plus faire de mal, à défaut du bien
Sans aucun drapeau, sans aucune étiquette
Avec nos airs bêtes, aux fausses fêtes
Mais, il faut être quelque chose
Mais, il faut faire quelque chose
Mais, il faut vouloir quelque chose
Aux belles, offrir des roses
Et plus, pour ceux qui osent
Toujours s'agiter, se manifester
Sa vie dans le travail salarié
Ou autre galère, dans le travail chômé
Nous mourrions dans l'immédiateté
Si nous pouvions nous voir, avec nos idées
Toute idée est une guillotine
Une fois figée, de partout, elle dégouline !
Les industriels, criminels de l'économie
Veulent la désuétude planifiée
Veulent l'obsolescence programmée
Pour le profit, pour l'or accumulé
Le court terme est leur religion
De la camelote, ils aiment à faire fabriquer
A peine utilisée et déjà usée
En somme, c'est du prêt à jeter !
Et contre cela, aucune manifestation
Sur nos figures, se lit, la résignation
Une façon de vivre, pour les nouvelles générations
Les pauvres sont les esclaves des riches
Ils nous mangent, c'est du gibier, de la biche
La machine tourne toute seule
Elle est impitoyable et veule
Tout le monde s'en fiche
Tous et toutes, nous sommes ses rouages
Une huile à tous les mirages
Des cadavres s'échouent sur ses rivages
La gastronomie moléculaire
Pour la survie sur la Terre
L'industrialisation
De la rencontre tarifée
Tant pour la richesse, que pour la pauvreté
Sur nous, nos prix sont affichés
Nous offrons tant, nous valons tant !
Ce que nous pouvons faire
Ce que nous pouvons acheter
Car quoi qu'on en dise
Nous sommes des marchandises
Tout peut se vendre
Comme notre force de travail salarié
Tout peut s'acheter
Comme toute chose réifiée
Cependant, si le patron, a besoin de son ouvrier
L'ouvrier n'a pas besoin de son patron
De même, si le syndicat a besoin du syndiqué
Le syndiqué n'a pas besoin du syndicat
Ainsi, si l'anarchiste a besoin de l'anarchie
L'anarchie n'a pas besoin de l'anarchiste
La solution du problème
Est le problème de la solution
Palindrome dans chaque home
Tapi au creux de notre idiome
Ne pas avoir peur de la peur
Est encore une peur
De même que la démocratie tyrannique
Avec ses nombreuses et variées répliques
A besoin de la manifestation
Pour se régénérer, c'est son alimentation
C'est le chat de Schrödinger
C'est le balai de la sorcière
Des millions d'espèces animales et végétales
Et encore plus d'insectes, c'est phénoménal
Tout a une durée de vie
Tout naît et tout meurt
Il faut partir, c'est l'heure
Dans la sérénité ou l'ignominie
Tout individu est rempli de l'univers
Minéral, végétal, animal, matière animée
Insecte, oiseau, eau, matière inanimée
Feu, glace, molécules, cellules, individu, société
Tout est dans l'individu
Le passé, le présent, le futur
Des autres, il est la mesure
Nous sommes nos miroirs
Que nous ne voulons pas croire
Si avec vos yeux, je me voyais
Tout de suite, je mourrais
Si avec vos oreilles, je m'entendais
A l'instant, je me tairais
Et tout est je, car je est tout
Et tout est nous, car nous est tout
Des tas de je, des tas de nous
Une seule personne à des milliards d'exemplaires
Dans les rivalités affinitaires ou guerrières
D'une identique culture, éducation, programmation
Uniformément, dans toutes les nations
Les femmes sont folles, les hommes sont fous

Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur ( http://www.hiway-glk.fr/ )

"Freedom is telling people what they don't want to hear."

George Orwell (1903-1950)

All events
Who participate in the false dispute
From the extreme left to the extreme right of capital
Are the food of capital
It's like fuel
A long string of fuses
The same aspirations to manage the disaster
The same claims
For the same cadastre
The different bourgeoisies
Advance their pawns
And to avoid the clinch
Dispersion control
As in any event
Strategy, to avoid injuries and deaths
And in December 1944, the CRS are formalized
To refine fire mobile reserve groups, from 1941, in Vichy
Then already in 1947, CRS=SS, is peddled by the strikers
Because many former CRS were in German uniform
The in spite of us, among the Nazis
In the past, repression
Showed no mercy, was fierce
Nowadays, you just have to channel it!
Because, above all, everything can be televised
Nothing is insurrectionary anymore
On all sides, everything is in the hands of the officials
And always the masters to think
Mandarins, of what to repeat
Who know so finely how to castrate everything
And who are infiltrated in all classes
Who speak and write for us
So that really nothing changes
So that misery remains in its diapers
And indefinitely put us in the mire!
The bourgeoisies from leftism to fascism
Are subtly very mobile, as in finance
As in 1921, the gendarmerie of France
Less and less motionless, less rancid
All the political scum, from the deputation
And the worst, the craziest
The one who to inequalities, says she is lenient
To the trees, hang her, without exception
what lady revolution says
Who knows that false brothers
Are the worst of the reactionaries
And everywhere the tongues of wood
Because you exterminate people like me!
People need to organize
Between them, without any alienated policy
Without party, without organization, without king
Without police, without army, without celebrity
The organizational revolution
Is the organization of the revolution
To prevent bureaucratization
The new life of poetry
Is the life of new poetry
That is to say, finally life!
Anywhere on planet earth
Everything is organized, to keep us quiet
So there's nothing we can do about it
Just walk by and look up
Submission likes to submit
She knows how to wear all the looks!
Everything being absolutely abominable
We are against everything
Is it so blameworthy?
Especially, if everything is completely crazy!
But the owners of the world
Have in this all, probes
For thus, this all, to be able to control
And to understand it, we are a minority
And even anarchy is polluted
By the power leftist, infiltrated
You have to be an outlaw
Every time
To all conditioned thoughts
To everything that is organized
Of everything that is said, beware
From everything that is written, to distance oneself
From everything that is done, detach
Any manifestation
Is a safety valve
Which allows the oppression, to breathe, to stabilize
Who allows the false dispute
To be the opposition, for one day, tyranny replaced!
Public opinion is made
The voice of his master, to brainwash
left and right intellectuals
With hypocritical words, with sweaty palms
Women and men deputies
Senators, o clique of dishonesty
Who everywhere kills lives
And this, in all countries!
So and so, through time
Manifestations, and never real change!
Because never the individual
Doesn't change inside, deja vu
Manifest spectacularly
To prevent stomach ulcer
Manifest spectacularly
To do like dad
It's like being
Constable like his father
Dermatologist like his mother
It's like being
The unconsciousness that makes kids
The abuse that hurts
It's like wanting
five lashes
Instead of ten lashes
It's like power
Commit suicide or castrate
The organization of the world is hateful
All his words are sweet
All social life is fearful!
Every human being
think something
And in fact, take all the poses
When will there be a movement of nothing?
To do no more harm, in the absence of good
Without any flag, without any label
With our silly tunes, at fake parties
But, you have to be something
But, something must be done
But, you have to want something
To the beauties, offer roses
And more, for those who dare
Always agitate, show up
His life in paid work
Or another hassle, in unemployed work
We would die instantly
If we could see each other, with our ideas
Every idea is a guillotine
Once frozen, everywhere, it drips!
Industrialists, criminals of the economy
Want planned obsolescence
Want planned obsolescence
For profit, for accumulated gold
The short term is their religion
Junk, they like to make
Barely used and already worn
In short, it's ready to throw away!
And against that, no demonstration
On our faces, reads, resignation
A way of life, for new generations
The poor are the slaves of the rich
They eat us, it's game, doe
The machine runs by itself
She's ruthless and spineless
Nobody cares
All and all, we are its cogs
An oil with all the mirages
Corpses wash up on its shores
Molecular gastronomy
For survival on Earth
industrialization
Of the paid meeting
Both for wealth and for poverty
On us our prices are displayed
We offer so much, we are worth so much!
what we can do
What we can buy
Because no matter what
we are commodities
Everything can be sold
Like our wage labor force
Everything can be bought
Like everything reified
However, if the boss needs his worker
The worker does not need his boss
Similarly, if the union needs the union member
The union member does not need the union
So if the anarchist needs anarchy
Anarchy doesn't need the anarchist
The solution of the problem
Is the problem the solution
Palindrome in every home
Lurking in the hollow of our idiom
Don't be afraid of fear
Is still a fear
Just like tyrannical democracy
With its many and varied replicas
Needs manifestation
To regenerate, it's his diet
It's Schrödinger's cat
It's the witch's broom
Millions of animal and plant species
And even more insects, it's phenomenal
Everything has a lifespan
Everything is born and everything dies
We have to leave, it's time
In serenity or ignominy
Every individual is filled with the universe
Mineral, plant, animal, animated matter
Insect, bird, water, inanimate matter
Fire, ice, molecules, cells, individual, society
It's all in the individual
The past, the present, the future
Of others, he is the measure
We are our mirrors
That we don't want to believe
If with your eyes I saw myself
Right now I would die
If with your ears I heard myself
Right now I'll be quiet
And everything is I, because I is everything
And everything is us, because we is everything
Lots of I, lots of us
One person to billions
In affinity or warlike rivalries
From the same culture, education, programming
Uniformly, in all nations
Women are crazy, men are crazy

Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysician ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat says the guest on ( http://www.hiway-glk.fr/ )

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