Paraphysique de la vie

Author: 
Patrice Faubert
Locality: 

Tous les poètes qui se veulent poètes
Et qui vont envoyer les autres paître
Tous les peintres qui se veulent peintres
Avec une panoplie sur un cintre
Tous les écrivains qui se veulent écrivains
Avec leurs livres dans des écrins
Tous les cinéastes qui se veulent cinéastes
Et même les plus iconoclastes
Tous les musiciens qui se veulent musiciens
Pour qui les autres ne sont rien
Tous les militants qui se veulent militants
Et qui se croient si savants
Cela fait des pieds et des mains
Pour des dieux, cela se prend
Ils se parent de leurs plus belles ailes
Pour briller dans la société spectaculaire marchande techno-industrielle
Les bourgeoisies n'objectent pas
A ce que l'on s'élève dans leurs hiérarchies
Les bourgeoisies n'interdisent pas
Que l'on s'immisce dans leurs vilenies
La peinture, l'écriture, le cinéma, la poésie
Nourrissent toutes les bourgeoisies
Cela est leur snobisme
D'un si délicieux strabisme
Toutes ces si belles choses
Ces gouttes d'art, magiques doses
Aussi, il ne faudrait rien faire
Vrais gens, aux belles manières
Loin de toutes les fausses querelles
Des arts de la société industrielle
Si la poésie a besoin de la vie
La vie n'a pas besoin de la poésie
Si la peinture a besoin de la vie
La vie n'a pas besoin de la peinture
Si le cinéma a besoin de la vie
La vie n'a pas besoin de cinéma
Si la musique a besoin de la vie
La vie n'a pas besoin de musique
Si le sport a besoin de la vie
La vie n'a pas besoin de sport
Si la politique a besoin de la vie
La vie n'a pas besoin de politique
Toutes les représentations de la vie
Sont à la vie, de pures aliénations
Toutes les substitutions à la vie
Sont à la vie, de sordides abstractions
Si les militants ont besoin de la vie
La vie n'a pas besoin des militants
La vie ne demande rien à personne
Elle n'est pas comme des cloches qui sonnent
La vie veut simplement qu'on la vive
D'elle, elle veut qu'on s'enivre
Elle n'a pas besoin qu'on la représente
Elle n'a pas besoin qu'on la définisse
Elle n'a pas besoin de cinéma
Pour être en vie
Elle n'a pas besoin de poésie
Pour être en vie
Elle n'a pas besoin de peinture
Elle n'a pas besoin d'écriture
Pour être en vie
Toutes les sublimations à la vie
Sont la mort de la vie
Personne n'ose jamais le dire
Et encore moins le lire
Car c'est le lit de toutes les bourgeoisies
Ce qu'est le lys à la monarchie
Ce qu'est au criminel, un solide alibi
Comme le bio est forcément industriel
Les arts sont maintenant forcément industriels
Tout cela n'est pas la plénitude
C'est de feu Gödel, les théorèmes d'incomplétude
Dénonçant le monde des certitudes et habitudes
Près de feu Heisenberg et du principe d'incertitude
Comme le père du chaos, tombé dans l'oubli
Des mondes en collision de feu le psychiatre Velikovsky
Et partout, toujours en somnolence
Avec tous les masques, la recherche de dominance
Et aussi, parmi les zélateurs de l'anarchie
Vous aviez raison, ô feu Henri Laborit
Car nous voulons quelque chose
Et il nous faut souvent en prendre la prose
Peintre, ouvrier, acteur, larbin
Poète, érudit, ignorant, physicien
Boucher, fasciste anarchiste, royaliste
Militaire, écrivain, policier, pianiste
Ceci, cela, et même nihiliste
Car nous nous voulons quelque chose
Et il nous faut souvent en prendre la pose
Et moi aussi, cela va sans dire
Et je le dis sans aucune ire
Tous les professionnels sportifs
Qui se veulent professionnels sportifs
Sont des dopés, des trafiqués, des manipulés
De fait, au haut niveau, il faut rester
Pas le choix, c'est la loi
De temps en temps, un bouc émissaire, fameux
Et Lance Amstrong, devant le commissaire, cela passe mieux
Il faut bien cacher la misère
En sport, en artistique, en politique
C'est pareil dans toutes les sphères
Avec ou sans dopage, il faut le faire
Toujours à se surpasser, à se mentir, à prendre des airs
Les êtres humains sont des mégalomanes
Tous se veulent des chamanes
Les êtres humains sont des mythomanes
Tous à la réalité, sont des pyromanes
Tous superbes, beaux et généreux
Cela se prend tellement au sérieux
Rarement humbles, modestes et malheureux
Femmes, enfants, hommes, sous les cieux
Veulent éblouir de tous leurs feux
Tous les gens qui veulent quelque chose
Doivent en prendre toute la prose
Tous les gens qui se veulent quelque chose
Doivent en prendre toutes les poses

Patrice Faubert (2012) pouète, puète, peuète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "

All the poets who want to be poets
And which will send the others to feed
All the painters who want to be painters
With a panoply on a clotheshanger
All the writers who want to be writers
With their books in jewel cases
All the scenario writers who want to be scenario writers
And even more iconoclasts
All the musicians who want to be musicians
For which the others is nothing
All the militants who want to be militant
And which is believed so erudite
That made of the feet and the hands
For gods, that is caught
They relative of their more beautiful wings
To shine in the techno-industrial commercial spectacular company
The bourgeoisies do not object
What one rises in their hierarchies
The bourgeoisies do not prohibit
That one involves oneself in their mean actions
Painting, the writing, the cinema, poetry
All the bourgeoisies nourish
That is their snobbery
Of a so delicious strabism
All these so beautiful things
These drops of art, magic amounts
Also, one would not have anything to make
True people, with the good manners
Far from all them false quarrels
Arts of the industrial society
If poetry needs the life
The life does not need poetry
If painting needs the life
The life does not need painting
If the cinema needs the life
The life does not need cinema
If the music needs the life
The life does not need music
If the sport needs the life
The life does not need sport
If the policy needs the life
The life does not need policy
All representations of the life
Are with the life, pure alienations
All substitutions for the life
Are with the life, sordid abstractions
If the militants need the life
The life does not need the militants
The life does not require anything of anybody
It is not as bells which sound
The life wants simply that it is lived
Of it, it wants that one gets drunk
It does not require that it is represented
It does not require that it is defined
It does not need cinema
To be in life
It does not need poetry
To be in life
It does not need painting
It does not need writing
To be in life
All sublimations with the life
Are the death of the life
Nobody never dares to say it
And even less to read it
Because it is the bed of all the bourgeoisies
What is the lily with monarchy
What is to the criminal, a solid alibi
As the organic one is inevitably industrial
Arts are now inevitably industrial
All that is not plenitude
It is of fire Gödel, the theorems of incomplétude
Denouncing the world of the certainty and practices
Close to fire Heisenberg and principle of uncertainty
Like the father of the chaos, fallen into the lapse of memory
Worlds in collision of fire the Velikovsky psychiatrist
And everywhere, always in somnolence
With all the masks, the search for predominance
And also, among the zealoies of anarchy
You were right, ô fire Henri Laborit
Because we want something
And it is necessary for us often to take prose of it
Painter, blue-collar worker, actor, flunkey
Poet, scholar, ignoramus, physicist
To stop, fascistic anarchist, royalist
Soldier, writer, police officer, pianist
This, that, and even nihilist
Because we want to be something
And it is necessary for us often to take the installation of it
And also that goes without saying
And I say it without any anger
All sporting professionals
Who want to be professional sportsmen
Are doped, adulterated, handled
In fact, with the high level, it is necessary to remain
Pas le choice, it is the law
From time to time, a scapegoat, famous
And Lance Amstrong, in front of the police chief, that passes better
Misery should well be hidden
In sport, artistic, policy
It is similar in all the spheres
With or without doping, it should be done
Always to exceed themselves, to lie themselves, take airs
The human beings are megalomaniacs
All want to be chamanes
The human beings are mythomaniacs
All with reality, are pyromaniacs
All superb, beautiful and generous
That is caught so much with the serious one
Seldom humble, modest and unhappy
Women, children, men, under the skies
Want to dazzle of all their fires
All people who want something
Must take all prose of it
All people who want to be something
Must take all the installations of them

Patrice Faubert (2012) pouète, puète, peuète, paraphysician (http://patrice.faubert.over-blog.com/) Stalemate says the guest on “hiway.fr”

Add new comment

Plain text

  • No HTML tags allowed.
  • Lines and paragraphs break automatically.
To prevent automated spam submissions leave this field empty.
CAPTCHA
This question is for testing whether you are a human visitor and to prevent automated spam submissions.
Image CAPTCHA
Enter the characters shown in the image.